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D'aprés financement participatif france

Qu'est-ce que le crowdfunding ?

 

Le financement participatif (crowdfunding) est un mode de collecte de fonds, réalisé via une plateforme internet, permettant à un       ensemble de contributeurs de choisir collectivement de financer directement et de manière traçable des projets identifiés.


 

                                                                                                     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

  


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le prêt participatif sans intérêts

C’est une variante du don puisque les prêteurs renoncent à percevoir un intérêt pour des sommes qu’ils prêtent. De plus dans certains cas, par exemple, sur la plateforme Babyloan qui collecte de l’argent pour financer des microcrédits humanitaires, en France et surtout à l’étranger, dans les pays en voie de développement, les contributeurs financent les coûts de fonctionnement de la plateforme. Dans le cas de Hellomerci, une plateforme de prêt solidaire entre particuliers, ce sont par contre les emprunteurs qui payent les frais de fonctionnement de la plateforme. Le prêt n’est dont pas entièrement gratuit pour eux.

  • Prêt moyen : Quelques dizaines d’euros.

  • Collecte moyenne : Quelques milliers d’euros.

  • Risque : Non remboursement du prêt par défaut de l’emprunteur. Le risque peut être mitigé pas des intermédiaires, ainsi Babyloan finance non pas directement les porteurs de projets, mais des Institutions de Microfinance (IMF) qui s’engagent à rembourser le prêteur même si le projet du micro-entrepreneur échoue. Le risque devient alors le risque de faillite de l’IMF.

  • Rendement : Pas de profit financier et, selon les cas, un coût de participation aux frais de la plateforme. Satisfaction morale de soutenir des projets solidaires qui aident les bénéficiaires à entreprendre et à (re-)devenir économiquement autonomes. Le prêt solidaire responsabilise plus qu’un simple don. L’emprunteur se sent à la fois soutenu et engagé auprès de la communauté des prêteurs.

 

Attention : Les plateformes prélèvent des commissions sur les sommes versées aux emprunteurs. Par exemple Babyloan prélève une commission sur chaque versement par le prêteur qui va de 10% pour 20 euros à 3% au delà de 200 euros. Dans ce cas, les remboursements sont donc amputés des commissions. Hellomerci prélève une commission dégressive de 6% à 3% sur la totalité du prêt. Dans ce cas, le coût est assumé par l’emprunteur. Ces commissions sont justifiées par la nécessité de sélectionner les projets viables, de suivre leur développement, et surtout de gérer les prêts pendant tout leur durée en interagissant avec un grand nombre de petits prêteurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le crowdfunding

Ce mode de financement implique :

 Un financeur (qui peut être un particulier voire une entreprise dans certains cas) qui souhaite apporter son soutien à un projet de création ou de reprise d'entreprise,

 un créateur ou le repreneur d'entreprise qui ne possède pas tous les fonds nécessaires au lancement de l'activité, qui ne souhaite pas ou ne peut pas faire appel à une banque ou souhaite tout simplement tester son projet auprès du marché.

L'un et l'autre se rencontrent sur internet via une plateforme dédiée. Les projets sont présentés par leurs porteurs et les financeurs choisissent de financer celui (ou ceux) qui leur plaisent à hauteur de ce qu'ils souhaitent apporter. 

Le fonctionnement très simple de cette forme de financement présente aussi l'avantage de la transparence pour le financeur. Celui-ci sait ce qu'il finance et le fait par choix et selon ses valeurs.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Le financement participatif s'intéresse à toutes les sortes de projets. Généralement, les sites de mise en relation sont thématiques : projets culturels, sociaux, environnementaux, innovants, numériques, etc.

Trois formes de contributions sont proposées aux financeurs :

 Un don (donation ou reward crowdfunding). Il en existe 3 types : le don sans contrepartie, le don avec contrepartie symbolique (une carte postale, un t-shirt à l'effigie de l'entreprise, etc.) et la pré-vente / pré-commande (le produit par exemple pour lequel la campagne de financement a été lancée),

 Une prise de participation aux fonds propres de la société créée (crowdequity).

 

Il en existe 3 types :

 

- l'investissement en capital (rémunération sous forme de dividendes ou de plus-values réalisées lors de la cession des titres), en obligations (rémunération sous forme d'intérêts) ou en royalties (rémunération sous forme de commissions sur le chiffre d'affaires),

 - un prêt (crowdlending). Il en existe 2 types :

le prêt sans intérêt

le prêt à intérêt sans caution ni garantie.

Pour fonctionner les plateformes prennent une commission sur le montant des sommes récoltées (5 à 12 %).

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Quelle forme de crowdfunding choisir pour un porteur de projet ?

Le choix de recourir à une forme de crowdfunding en particulier sera guidé par la nature de votre projet. Il est possible dans certains cas d'utiliser différentes solutions au cours de la vie de votre projet et de ses besoins.

 Le don est idéal pour tester son marché et l'accueil du public vis-à-vis de votre produit ou service.  Les dons perçus vont conforter vos fonds propres et permettre de créer un effet de levier sur d'autres financements (prêts bancaires, subventions, etc.). Le don moyen est d'environ 60 euros et le montant moyen collecté oscille entre 3 000 et 4 000 euros. Le taux de succès serait de 2 pour 3 selon Financement Participatif France.

 Le prêt permet en général de financer des dépenses non prises en compte par les banques comme le besoin de liquidité par exemple ou des projets d'investissements immatériels. Toutefois il est nécessaire de présenter au moins 2 bilans comptables pour y prétendre notamment pour les prêts rémunérés. Attention, il convient de noter l'absence de demande de caution et de garantie pour l'emprunteur. Pour les prêts rémunérés le taux moyen est de 8 %. Le montant du prêt rémunéré est plafonné à 2 000 euros et à 5 000 euros pour le non rémunéré.

 La prise de participation aux fonds propres sera appréciée pour financer le développement d'un projet à caractère innovant ou non, ou peu prisé par les investisseurs traditionnels (promotion immobilière, ouverture de succursales, etc.). La prise de participation ouvre droit dans certains cas à des avantages fiscaux pour les investisseurs.

Comment réussir la campagne de crowdfunding pour un porteur de projet ?

Avant de vous lancer dans une campagne de financement par le crowdfunding, il est indispensable de bien connaître les moteurs de ce type de financement et la meilleure manière de l'utiliser à votre profit et au profit de tous. Une campagne de crowdfunding se déroule en 3 temps :

 

l'avant, le pendant et l'après campagne.

Avant la campagne : il convient de vous questionner sur la maturité de votre projet (les financeurs soutiennent plus facilement les projets concrets), vos talents de communiquant et votre maîtrise des réseaux sociaux, l'existence d'un réseau personnel que vous pourrez mobiliser rapidement (composé d'amis, de clients potentiels, d'experts, etc.) et enfin sur votre capacité à vous libérer du temps et à dégager un budget minimum pour communiquer.

 

Vous devrez également vous interroger sur des points cruciaux faute de quoi votre campagne n'aurait aucune chance de réussir : quel est votre besoin de financement ? Avez-vous un produit à montrer ? Avez-vous une histoire à raconter qui donne envie ? Quelles contreparties pouvez-vous proposer ? Etc.

 Pendant la campagne : il est important de bien prendre connaissance des règles de fonctionnement de la plateforme de crowdfunding avant de se lancer puis de définir ses cibles et un plan de communication approprié. Attention, le web ne fait pas tout, rien ne remplace le contact physique, qui peut prendre forme autour d'évènements et de démarchages. La réussite d'une campagne de crowdfunding repose essentiellement sur votre capacités de communication, ne sous-estimez pas cette dimension !

 Après la campagne : que le projet ait trouvé les fonds nécessaires ou non, il faudra tirer des enseignements des actions menées et des retours obtenus. Il conviendra également d'informer vos financeurs de l'issue de votre projet et de ne pas oublier de transmettre les contreparties dans le cadre d'une campagne de collecte de dons et éventuellement de les rencontrer.

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 Quelle est la réglementation et le risque ?

La règlementation bancaire et fiscale est source de contraintes importantes pour les structures proposant des plateformes de financement qui doivent obéir à différentes règles :

 règles prudentielles identiques à celles des établissements bancaires : identification détaillée du financeur (justificatifs d'identité et de domicile), contrôles anti-blanchiment, anti-terrorisme, etc. 

 règles de contrôle de la qualification des investisseurs car le financement participatif est considéré comme un investissement risqué.

La DGCCRF présente sur son site toute l'information utile concernant les risques liées à une campagne de crowdfunding.

Vous pouvez également consulter les sites de l'AMF et de l'ACPR pour plus d'informations sur la réglementation applicable.

Le crowdfunding est-il rentable ?

Deux éléments doivent être pris en compte dans le calcul de la performance financière :

 

 - le risque encouru (le taux de défaillance des projets notamment)

 - le rendement espéré.

 

Pour comparer les différents types de crowdfunding, on peut utiliser le ratio rendement / risque, qui permet de simplement comparer le rendement de plusieurs investissements par unité de risque prise (budget de risque). Plus le ratio est élevé, plus l’investissement est attractif. 

Ce ratio présente le prêt participatif comme un outil d’investissement très attractif, qui jusqu’alors était réservé au monopole bancaire.

D'aprés le blog financepratique

 

Point de vue du souscripteur: Focus sur les différents modes de Crowdfunding !

Le financement participatif propose une alternative à la finance traditionnelle qui peut redonner du sens à l’argent. Ce billet analyse le potentiel de risque et de rendement financier de différents types de financement participatif, vus du point de vue d’un épargnant qui désirerait participer en tant que donateur, prêteur ou investisseur en capital.

On compte en France plus d’une cinquantaine de plateformes de financement participatif très diverses. Dans un précédent billet, on a évoqué en quoi ces diverses initiatives ont le potentiel de redonner à la finance un sens, une dimension sociale, humaine et innovante qui manquent aux circuits de financement traditionnels

Comment en tant qu’épargnant peut-on évaluer les différentes propositions de financement participatif pour s’assurer du bon emploi de son argent ?

Pour cela on analyse selon des critères financiers de rendement et de risque six différents types de financement participatif illustrés ci-dessous.

  • Le don participatif sans contrepartie

  • Le don avec contrepartie, aussi appelé prévente

  • Le prêt participatif sans intérêts

  • Le prêt participatif avec intérêt

  • Le don contre royalties

  • L’investissement participatif en capital

 

On n’ignore pas la satisfaction morale, non financière qu’apportent les projets de financement participatif, en particulier les projets de financement solidaire. Mais quand il s’agit d’argent, l’enfer est parfois pavé de bonnes intentions. La solidarité et l’enthousiasme pour l’innovation n’empêchent pas de s’assurer que son argent est bien employé, au contraire.

Le don participatif sans contrepartie

Le but de ce type de financement participatif peut être de constituer une cagnotte pour un cadeau de mariage ou d’anniversaire, comme sur Leetchi, de soutenir des causes humanitaires, comme sur JustGiving (USA) et United Donations (FR), ou bien encore de financer des projets artistiques, comme sur Proarti.

  • Don moyen : Quelques dizaines d’euros.
  • Collecte moyenne : Quelques centaines ou milliers d’euros.
  • Risque : Moral, et faible, de voir son argent gaspillé par le bénéficiaire des dons.
  • Rendement : Pas de profit matériel, mais certaines plateformes permettent de profiter des réductions d’impôts liées aux dons caritatifs (60% ou 75% du don). Satisfaction morale élevée : Donner sans attendre en retour fait du bien !

 

Attention : Tandis que Leetchi prélève 4% de commission sur les sommes collectées, certaines plateformes, par exemple United Donations, prennent des commissions de près de 10%. Cela peut paraitre élevé pour servir d’intermédiaire à des dons caritatifs mais s’explique par le coût de sélection et de suivi de projets menés par de petites associations caritatives qui n’ont pas les mêmes moyens de se faire connaître que les grandes associations caritatives de type AICF ou Médecins du monde.

Le don avec contrepartie, aussi appelé prévente

Ce type de financement participatif consiste à solliciter des dons, par exemple pour financer la production d’un CD, tout en s’engageant à fournir plus tard une contrepartie, par exemple le CD qui aura été produit grâce à l’argent des donateurs. C’est la forme la plus connue, sans doute parce que la plus amusante, de financement participatif. Elle a pris son essor grâce au succès des sites américains Kickstarter et Indiegogo qui ont financé certains projets comme la production de la montre Pebble à hauteur de plusieurs millions d’euros. Cette catégorie est illustrée en France par des sociétés comme Ulule et KissKissBankBank.

  • Don moyen : Quelques dizaines d’euros.

  • Collecte moyenne : Quelques milliers d’euros, mais peut aller jusqu’à plusieurs millions.

  • Risque : Non aboutissement du projet, déception, perte de la contrepartie espérée. Mener à bien un projet reste difficile, même si on est financé par la foule. En 2011, moins de la moitié des projets financés sur Kickstarter ont abouti et livré les contreparties attendues. Ulule affiche un taux de réussite de 66% : c’est le taux de campagnes ayant atteint leur objectif de collecte de fonds et non le taux de projets ayant livré les contreparties.

  • Rendement : Financièrement faible. La contrepartie est souvent un produit faiblement discounté dont la valeur est directement en rapport avec le don. Mais il y a une grande satisfaction morale et pas mal de plaisir à soutenir un projet créatif auquel on croit.

 

Attention : Ici encore, les commissions servant à couvrir les frais des plateformes ne sont pas négligeables, par exemple 5% pour Kickstarter et une commission dégressive entre 8% et 5% pour Ulule. On doit en ternir compte, même si ces commissions sont payées par le porteur de projet, et non par le donateur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le prêt participatif sans intérêts

C’est une variante du don puisque les prêteurs renoncent à percevoir un intérêt pour des sommes qu’ils prêtent. De plus dans certains cas, par exemple, sur la plateforme Babyloan qui collecte de l’argent pour financer des microcrédits humanitaires, en France et surtout à l’étranger, dans les pays en voie de développement, les contributeurs financent les coûts de fonctionnement de la plateforme. Dans le cas de Hellomerci, une plateforme de prêt solidaire entre particuliers, ce sont par contre les emprunteurs qui payent les frais de fonctionnement de la plateforme. Le prêt n’est dont pas entièrement gratuit pour eux.

  • Prêt moyen : Quelques dizaines d’euros.

  • Collecte moyenne : Quelques milliers d’euros.

  • Risque : Non remboursement du prêt par défaut de l’emprunteur. Le risque peut être mitigé pas des intermédiaires, ainsi Babyloan finance non pas directement les porteurs de projets, mais des Institutions de Microfinance (IMF) qui s’engagent à rembourser le prêteur même si le projet du micro-entrepreneur échoue. Le risque devient alors le risque de faillite de l’IMF.

  • Rendement : Pas de profit financier et, selon les cas, un coût de participation aux frais de la plateforme. Satisfaction morale de soutenir des projets solidaires qui aident les bénéficiaires à entreprendre et à (re-)devenir économiquement autonomes. Le prêt solidaire responsabilise plus qu’un simple don. L’emprunteur se sent à la fois soutenu et engagé auprès de la communauté des prêteurs.

 

Attention : Les plateformes prélèvent des commissions sur les sommes versées aux emprunteurs. Par exemple Babyloan prélève une commission sur chaque versement par le prêteur qui va de 10% pour 20 euros à 3% au delà de 200 euros. Dans ce cas, les remboursements sont donc amputés des commissions. Hellomerci prélève une commission dégressive de 6% à 3% sur la totalité du prêt. Dans ce cas, le coût est assumé par l’emprunteur. Ces commissions sont justifiées par la nécessité de sélectionner les projets viables, de suivre leur développement, et surtout de gérer les prêts pendant tout leur durée en interagissant avec un grand nombre de petits prêteurs.

Le prêt participatif avec intérêt

C’est la forme de financement participatif la plus mature car elle a débuté il y a près de 10 ans grâce à des pionniers anglais et nord-américains comme Zopa, Prosper et Lending Club. Ces plateformes de prêt sont appelées « peer-to-peer » , en français « entre pairs », car elles mettent en relation directement prêteurs et emprunteurs. Elles brassent aujourd’hui plusieurs milliards de dollars. En France, le site de prêt entre particuliers Prêt d’Union a octroyé 45 million d’euros de crédit en 2013.Chaque plateforme de prêt participatif a sa propre méthode pour évaluer le risque de l’emprunteur, fixer le taux d’intérêt du prêt et structurer les prêts pour répartir le risque entre prêteurs.

  • Prêt moyen : Quelques centaines ou milliers d’euros.

  • Collecte moyenne : Quelques milliers ou dizaines de milliers d’euros.

  • Risque : Pour répartir le risque des prêteurs, les prêts sont fractionnés en petites participations. Le taux de défaut global  (non remboursement des prêts) varie considérablement en fonction de la plateforme, de sa capacité à sélectionner et à suivre les emprunteurs. Selon le IOSCO Research Department, le taux de défaut de ce type de financement varie entre 0,2% et 7% aux Etats-Unis, mais il est monté jusqu’à 30% en 2009, à la suite de la crise de 2008. Autre risque: le manque de liquidité. L’argent est partiellement bloqué pendant toute la durée du prêt, sauf si la plateforme autorise la revente des participations.

  • Rendement : On peut espérer percevoir entre 3% et 5% d’intérêts, nets de taux de défaut. Ce niveau de taux d’intérêts fait de cette forme de financement participatif un placement tout à fait compétitif. Cette forme de prêt participatif apporte la satisfaction de faire fructifier son épargne, tout en soutenant des individus ou des entreprises qui auraient des difficultés à se faire financer dans le circuit classique.

 

Attention : Plus la plateforme de prêts participatifs se développe, plus elle a tendance à ressembler à une banque classique. Ainsi le leader mondial, Lending Club n’accepte qu’un emprunteur sur 10; les banquiers les plus conservateurs siègent à son conseil d’administration et elle prépare son introduction en bourse cette année. Il y a donc parfois un écart entre le discours marketing et la réalité de certaines plateformes de financement participatif. Par exemple, Prêt d’Union, qui est de facto une banque, au sens d’un établissement de crédit agréé, critique agressivement « les banques » et compare ses taux d’intérêt à ceux du crédit renouvelable – le plus élevé des taux de crédit à la consommation – alors que ses conditions de prêt sont comparables avec celles des prêts personnels des banques, beaucoup plus bas. Prêt d’Union pratique selon la presse un taux de commission de 2%, mais cette information ne figure pas clairement sur le site, ce qui jette un doute. PrêtPME semble vouloir être plus transparent et affiche un taux de commission très raisonnable de 3%, ce qui, d’après ses dirigeants couvre à peine les frais de sélection des projets, de collecte et d’administration des prêts.

Le don contre royalties

Le porteur de projet, par exemple un développeur de jeu vidéo, propose non pas une contrepartie fixe mais des royalties c’est-à-dire un intéressement sur les ventes de ce jeu dans le futur. Le pionnier français MyMajorCompany a rendu ce modèle de financement célèbre en lançant le chanteur Grégoire et quelques autres. Entretemps, le modèle s’est essoufflé, et a été en grande partie remplacé par le don avec contrepartie, plus simple à gérer.

  • Don moyen : Très variable, de quelques dizaines à quelques milliers d’euros.

  • Collecte moyenne : Quelques milliers ou dizaines de milliers d’euros.

  • Risque : Elevé. Très peu de projets sont des blockbusters qui arrivent à engendrer des royalties.

  • Rendement : On peut avoir de la chance et parier sur le bon projet qui rapportera 5 fois la mise ou plus, comme ce fut le cas de ceux qui ont contribué à produire Grégoire sur MyMajorCompany, mais c’est l’exception plutôt que la règle. On garde la satisfaction morale de participer à une aventure et de soutenir un projet qui nous plait.

 

Attention : Il est complexe de suivre dans le temps et en toute transparence les coûts de production, les ventes, les profits, et donc les micro-royalties attachées à chaque contributeur. Cela a conduit à des polémiques à propos de ce modèle de financement sur MyMajorCompany.

L’investissement participatif en capital

C’est la forme la plus ambitieuse du financement participatif. Elle permet à une entreprise en croissance d’utiliser une plateforme comme WiSeed, SmartAngelsParticeep ou Anaxago pour lever des fonds en ouvrant son capital à un grand nombre de petits investisseurs, qui deviennent alors ses actionnaires. La loi de protection des consommateurs impose actuellement de strictes limites à ce type de financement. Ainsi la loi autorise seulement les particuliers considérés comme « investisseurs qualifiés » à investir avec les professionnels sur des plateformes de financement en capital à cause du haut niveau de risque. La qualification de l’investisseur est basée sur ses déclarations concernant la taille de son patrimoine financier, ses connaissances et son expérience en termes de placement en actions et autres instruments financiers à risque.

  • Investissement moyen : Quelques milliers d’euros ou plus.

  • Collecte moyenne : Quelques centaines de milliers d’euros, jusqu’à plusieurs millions.

  • Risque : La participation au capital d’une entreprise est un investissement à long terme (cinq ans ou plus) et à haut risque de perte d’une partie ou de la totalité du capital. En effet les petites entreprises et en particulier des jeunes entreprises sont fragiles. Le rapport IOSCO estime qu’aux USA, une entreprise sur deux financées par ce biais échoue. De plus les investissements en capital dans des entreprises privées sont généralement très peu liquides, c’est à dire qu’on peut difficilement revendre ses parts si on désire en sortir.

  • Rendement : Le rendement viendra des éventuels dividendes et surtout de la plus value, de la hausse du prix des actions des entreprises financées avec succès. Le retour sur investissement est en principe similaire à celui d’un fonds de capital risque (venture capital). Il faut s’attendre à ce qu’il soit très variable, allant de rendements négatifs à des rendements positifs à deux chiffres (10% ou plus). Pour l’épargnant individuel, ce rendement peut-être boosté par les réductions d’impôt sur le revenu et sur l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qui seront accordées au titre de l’investissement dans les PME. Enfin, il ne faut pas négliger la satisfaction d’être associé au développement de start-ups et autres entreprises dynamiques.

 

Attention : Les plateformes d’investissement participatif effectuent en principe un gros travail de préparation et de suivi de l’investissement en capital qui comprend l’audit de l’entreprise et de son plan de financement, la sélection des meilleurs projets, la mise à disposition de la documentation nécessaire aux investisseurs, la rédaction des contrats, le suivi des participations etc.  Pour ces services d’intermédiaire en investissement, les plateformes prélèvent environ 5% des fonds collectés. SmartAngels par exemple pratique un taux dégressif qui va de 5% à 0,5% suivant la taille des fonds collectés.

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Conclusion

Le financement participatif permet à un épargnant de donner du sens à son argent. Mais au delà des bonnes intentions affichées par les uns et les autres, l’épargnant préfèrera s’assurer que son argent est bien employé.

L’épargnant vérifiera tout d’abord la valeur ajouté de la plateforme, notamment sa capacité à :

  • Sélectionner des projets qui correspondent à sa mission : Un indicateur de qualité sera par exemple le nombre de projets et le nombre de contributeurs.

  • Animer et mener à bien les collectes de fonds : Un indicateur de qualité sera le taux de projets atteignant leur objectif de collecte de fonds.

  • Gérer les paiements et assurer le suivi des projets dans le temps : Un indicateur de qualité sera le taux de réussite des projets, mesuré par exemple par la fourniture des contreparties, le taux de remboursement des prêts, le taux de croissance et la profitabilité des entreprises financées.

 

Au delà de la validité et de la transparence des projets à financer, il parait essentiel que la plateforme de financement participatif soit la plus transparente possible sur elle-même, sa structure, son fonctionnement, son financement. On voudra connaître :

  • Son statut légal : Est-elle un établissement de crédit agréé (en clair une banque), un établissement de paiement agréé, un intermédiaire en opération de banque et services de paiement (IOSBP), un conseil en investissement financier, ou encore un simple  « conseiller en investissement participatif ».

  • Ses partenaires financiers : Si la plateforme n’est ni une banque ni un établissement de paiement, quels sont ses partenaires financiers ?

  • Ses coûts de structure et ses taux de commission : Les taux des commissions prélevées par les plateformes sur les fonds collectés varient énormément. Ces commissions sont le plus souvent à la charge du porteur de projet, mais il est important de les connaître.

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